Le lundi 28 août, Gabriel ATTAL, ministre de l’éducation nationale a décliné sa feuille de route à l’occasion de son discours de rentrée.
Résoudre les maux de l’école
Notre objectif est de résoudre « les maux de l’Ecole » qui sont le fruit d’années, voire de décennies de sous-investissements ; d’absence de reconnaissance de nos professeurs ; une forme de « pas de vague » avec laquelle nous rompons définitivement. Depuis 6 ans, nous avons doublé le rythme d’augmentation des moyens que nous allouons à l’éducation nationale. Nous nous attachons à résoudre point par point les difficultés qui existent au sein de notre École.
Définir les priorités
- élever le niveau en remettant les savoirs fondamentaux au cœur de l’École.
En 6ème, près d’1 élève sur 3 ne dispose pas du niveau nécessaire en français ou en mathématiques. Tout se joue dès le début de la scolarité, c’est pourquoi un effort massif a été porté sur la maternelle et l’école élémentaire (dédoublement des classes, limite des effectifs, plan lecture et maths…)
Les premiers résultats sont là ! Les dernières études montrent qu’en CM1 les élèves français sont les seuls d’Europe à progresser entre 2016 et 2021.
La poursuite des plans maths et français, l’instauration en 6ème d’une heure supplémentaire de soutien, la réintroduction des maths dans le tronc commun de 1ère, le dédoublement des classes de grande section en REP et REP+, ou encore la généralisation de « Devoirs faits » amplifieront ces progrès.
Pour permettre aux équipes pédagogiques de mieux repérer les élèves en difficultés et prévenir leur décrochage, deux nouvelles évaluations en CM1 et en 4ème seront conduites.
C’était attendu, dès cette année scolaire les épreuves de spécialité du baccalauréat seront décalées au mois de juin.
Aujourd’hui, sur toute sa scolarité, un élève peut perdre jusqu’à un an d’enseignement du fait du non-remplacement. Il faut y remédier et ainsi mieux garantir l’égalité entre élèves. Ainsi, dès la rentrée les formations et réunions des professeurs se tiendront en dehors du temps devant les élèves.
- Bâtir une école des droits et des devoirs
Le respect dû à nos enseignants et aux personnels passe par une meilleure reconnaissance. C’est pourquoi, à partir de cette rentrée, plus aucun professeur ne débutera sa carrière en dessous de 2 100€ nets/mois.
Il est absolument vital de faire revenir les parents au sein de l’école car l’École a besoin de la confiance des parents, mais elle a aussi besoin de l’autorité des parents.
Un préalable indispensable de respect réciproque : l’École doit respecter l’autorité des parents comme les parents doivent respecter l’autorité de l’École.
Nous devons être fermes sur nos principes fondamentaux au premier rang desquels la laïcité : les signes religieux n’ont pas leur place à l’École. Le port de l’abaya sera alors interdit. C’est un choix de fidélité à nos valeurs et de refus du communautarisme. Là où la République est testée nous devons faire bloc et nous serons au rendez-vous de ce devoir républicain.
- Construire une École qui émancipe
L’École doit être le lieu où on donne à chaque élève sa chance et sa place. Nous devons aller vers une génération d’engagés. Pour cela, nous devons garantir un climat scolaire de qualité en tout lieu et en tout temps, c’est pourquoi nous rénoverons plusieurs milliers d’écoles tout au long du quinquennat.
La lutte contre le harcèlement est une priorité absolue : l’élève qui s’est rendu coupable de harcèlement pourra être expulsé, car ce n’est pas à la victime de changer d’établissement.
6 500 AESH seront recrutés dès cette rentrée, car la réussite d’un enfant ne doit jamais être entravée à cause d’un handicap.
Le volume horaire de l’éducation aux valeurs de la République, de la morale et de la citoyenneté sera doublé, et les contenus de ces cours seront repensés pour les rendre plus concrets.
Enfin, l’éducation artistique et culturelle sera instaurée au premier et second degré.