L’ampleur environnementale de #Relance est inédite et s’accompagne d’un plan de relance vert. Pour la première fois, un traçage du coût environnemental des mesures prises dans un Projet de Loi de Finances [PLF] sera établi. S’appuyant sur ce nouvel instrument de pilotage, nous pouvons mener un plan de bataille simple et cohérent : décarboner l’économie traditionnelle et faire monter en puissance les secteurs d’avenir.
4 secteurs représentent
plus de 80% des émissions, ils concentrent deux tiers des 30 milliards d’euros :
- les transports (30% des émissions)
- l’agriculture (19%)
- le bâtiment (19%)
- l’industrie (18%)
Nous soutenons une activité économique créatrice d’emplois, mais nous le faisons en dépensant exclusivement pour la rénovation écologique.
- Nous
investissons 6,7 milliards dans le bâtiment, qu’il s’agisse des bâtiments
publics, des logements, ou du tertiaire.
- Nous
investissons 8,5 milliards dans les mobilités vertes, ou encore 1,2 milliards
pour décarboner les entreprises.
- Plus
de 8 milliards sont consacrés à la recherche et l’innovation dans les
technologies vertes comme l’hydrogène, le recyclage ou les biocarburants, 500
millions sont consacrés à l’économie circulaire.
- Plus
de 1,2 milliards directement consacrés à la biodiversité et à la lutte contre
l’artificialisation, en plus des montants consacrés à la transition agroécologique.
- Au
total, on attend de l’ordre de 57 Mt de CO2 de baisse, ce qui nous met sur la
trajectoire de la neutralité carbone.
- Principe du « do not harm » : aucune dépense du Plan de relance ne doit
être nocive pour l’environnement.
Les acteurs économiques,
nos partenaires indispensables
Ce plan de relance vert doit être un déclic pour tous les acteurs économiques : sa réussite dépend de leur prise de conscience.
Nous investissons 1,2 milliard pour
la décarbonation de l’industrie : par exemple pour changer une chaudière
charbon ancienne pour la production de chaleur par une installation neuve
neutre en carbone. C’est un levier très puissant, mais la véritable réussite
écologique sera possible uniquement si tous les industriels s’engagent dans la
décarbonation au-delà des aides, tout simplement parce que c’est dans leurs
intérêts économiques.
Les investissements privés comme
ceux des collectivités doivent prendre le relais des investissements publics,
pour avoir un effet démultiplicateur pour l’économie et pour l’écologie. Par
exemple, pour chaque euro investi dans la rénovation écologique des lieux
d’enseignement, nous espérons déclencher deux à trois euros d’investissement
supplémentaires dans les territoires.
L’efficacité économique et écologique de la dépense est une priorité
Cela passe par un fonctionnement
qui reposera beaucoup sur des appels à projets, pour flécher les dépenses vers
des projets mûrs et à fort impact environnemental (c’est le cas pour par
exemple pour la décarbonation de l’industrie ou la rénovation des bâtiments
publics).
Ce sont les projets les plus
vertueux écologiquement et les plus mûrs qui seront choisis. Nous n’hésiterons
pas à redéployer les moyens si des projets tardent ou ne sont pas à la hauteur,
car la relance doit avoir des impacts concrets très rapidement.
Le suivi du plan sera très régulier
et partagé avec toutes les parties prenantes : acteurs des territoires,
parlementaires, partenaires sociaux, monde associatif et ONG, économistes et
think tank.
Le plan répond directement à
plusieurs mesures de la Convention citoyenne pour le
climat : rénovation
énergétique des bâtiments, électrification des ports, lutte contre
l’artificialisation, réhabilitation des friches, soutien aux commerces de
centre-ville…