En juin 1944, après quatre années d’occupation allemande, les maquisards intensifient leurs opérations afin d’empêcher les troupes d’occupation de remonter vers le front du débarquement. Deux grands axes deviennent alors des cibles prioritaires : la ligne de chemin de fer Bordeaux–Paris et la route nationale 10, systématiquement frappées par des sabotages, des mitraillages et des bombardements.
À la mi-août, les forces allemandes sont menacées d’encerclement à la fois par la percée américaine en Normandie et par le débarquement franco-américain en Provence, elles reçoivent l’ordre de se replier le 19 août. La libération de Limoges par les FFI du colonel Guingouin, le 21 août, ferme la route nationale 20, coupant l’une des principales voies de repli vers le nord. Il ne reste alors plus aux troupes allemandes qu’une seule issue : la route nationale 10, qui traverse la Charente. La dernière grande colonne de la Wehrmacht à s’y engager, forte d’environ 20 000 hommes, est placée sous le commandement du général Elster.
Face à cette menace, les maquis charentais – Bir Hacheim, Foch, SSS et les Francs-Tireurs-Partisans Bernard – et leurs alliés de Dordogne – la brigade RAC, les FTP Soleil et Ricco se coordonnent et permettent de rassembler plus de 5 000 combattants.
C’est dans ce contexte que se déroule la libération d’Angoulême. Le 31 août 1944, après le départ précipité des troupes allemandes et sous la pression des FFI, la ville est libérée. Dans les jours qui suivent, l’ensemble du département passe sous le contrôle de la Résistance.


À Fouquebrune, la cérémonie s’est tenue au monument commémoratif érigé au lieu-dit l’Etang-Gènevreau, en souvenir des trois civils et des deux résistants, qui ont tragiquement perdu la vie le 24 août 1944.
Les résistants de la RAC s’étaient opposés à un détachement allemand qui se retrancha dans la maison de Raymond et Roger Ferrand, qu’ils tuèrent lorsque ces derniers essayèrent de fuir, ainsi qu’un autre civil, Jean Gaillard. Le combat se poursuivit la nuit, Jean Julien et Georges Fermigier, perdirent la vie après avoir tenu tête aux Allemands.
Chaque année, une cérémonie se déroule en alternance à Fouquebrune, Mouthiers-sur-Boëme, et Torsac.



La commémoration à la mémoire des combattants du maquis d’Armelle, s’est déroulée aux monuments aux morts de Douvesse (Bouteville), Saint-Même-les-Carrières et Lartige (Jarnac).
Le 29 août 1944, la capture de 2 soldats allemands par les FFI du maquis d’Armelle provoqua l’arrivée d’un détachement de la Wehrmacht. Les maquisards perdirent 3 hommes tués au combat, Roger Boutin, Georges Buisson et Pierre Hays, ainsi que 2 hommes torturés et abattus le lendemain à Lartige, Robert Pauillac et André Nivel.


À Cognac, un hommage fut rendu aux Maquisards avec un temps devant leur plaque commémorative, avant que la cérémonie ne se poursuive au Monument aux Morts.
Alors que l’unité allemande se repliait vers le nord, d’autres formations traversaient Cognac. Parmi elles, la 158ᵉ division de sécurité, chargée de sécuriser la retraite de la colonne Ester. Deux maquisards, Juan Lozano et Pierre Weyland, furent tués par les forces allemandes le 28 ou le 30 août 1944.
Des temps essentiels pour la mémoire et l’histoire, qui ont marqué notre territoire, en présence des élus, des autorités militaires, des anciens combattants, des porte-drapeaux, des représentants associatifs et des habitants. Ces cérémonies rendent hommage aux femmes et aux hommes, résistants ou militaires, qui ont donné leur vie pour la libération de la Charente et de la France, et contribuent à préserver le souvenir de ceux qui, au péril de leur vie, ont combattu pour la liberté.
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