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"Notre avenir commun s'écrit dès aujourd’hui.

Ensemble, nous pouvons atteindre le plein emploi sur la circonscription, fédérer les énergies pour un développement concerté et durable du mix énergétique, encourager l’innovation industrielle et agricole. Aussi je défendrai à l’Assemblée Nationale, et au sein de la commission des Affaires économiques en particulier, toutes les initiatives qui permettront de réaliser ces ambitions."

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Retour sur les discussions budgétaires autour du projet de loi de finances 2026

Au terme de plusieurs semaines d’examens et de débats intenses, j’ai choisi de m’abstenir lors du vote sur le projet de loi de finances pour 2026. En effet, le poids des taxes et impôts supplémentaires, estimé à près de 40 milliards d’euros, comporte de nombreuses mesures jugées soit inapplicables soit inconstitutionnelles, ce qui représenterait un risque majeur pour l’économie française et l’emploi. 

Le projet, rejeté en première lecture, retourne donc au Sénat, et reviendra ensuite pour une deuxième lecture à l’Assemblée nationale. Ces semaines de débats ont permis d’éclairer plusieurs thématiques clés et nous souhaitons que la copie finale qui soit votée représente un juste compromis avec l’ensemble des groupes politiques de l’Assemblée nationale et notamment avec le PS. 

  • Taxation des grandes fortunes et patrimoine productif

La fameuse « taxe Zucman », qui vise à imposer les grandes fortunes et le patrimoine productif (notamment les entreprises et usines), reste au cœur des débats. Son rendement estimé varie fortement : Gabriel Zucman l’évalue entre 20 et 25 milliards d’euros annuels, tandis que des économistes plus prudents, comme Philippe Aghion (prix Nobel d’économie 2025), l’estiment à environ 5 milliards, tenant compte des comportements d’évitement fiscal et d’exil. Cette taxe pourrait fragiliser le capital des entreprises, forçant des ventes d’actions et mettant en danger leur compétitivité et les emplois en France. Malgré une version « allégée » proposée par le Parti socialiste (surnommée « Zucman light »), l’Assemblée nationale a rejeté ces amendements liés à la taxe Zucman, préférant une solution plus prudente.

  • Réformes fiscales sur la transmission et la fiscalité « des plus aisés »

Le pacte Dutreil, facilitant la transmission des entreprises familiales, a été préservé mais encadré, ce compromis protégeant PME et ETI tout en augmentant la justice fiscale. La Contribution Différentielle sur les Hauts Revenus (CDHR) est prolongée, maintenant un impôt minimal de 20% pour les revenus supérieurs à 250 000 euros. L’impôt sur la fortune immobilière est transformé en impôt sur la fortune improductive, ciblant les avoirs non investis dans la création de valeur. Une nouvelle taxe sur les holdings patrimoniales a été instaurée avec un taux de 2% sur les actifs non professionnels supérieurs à 5 millions d’euros, avec un rendement espéré d’environ 900 millions d’euros.

  • Taxation des entreprises et évolution numérique

Le doublement de la « taxe GAFAM » applicable aux grandes entreprises numériques a été voté, augmentant son taux de 3% à 6% et concentrant l’assiette sur les entreprises ayant un chiffre d’affaires à partir de 2 milliards d’euros, contre 750 millions auparavant. Cette mesure vise à mieux taxer les géants du numérique traditionnellement peu imposés. Par ailleurs, la surtaxe exceptionnelle sur les grandes entreprises, mise en place en 2025, est prolongée avec des taux adaptés afin de préserver compétitivité et finances publiques. La taxation des bénéfices des multinationales selon leur activité réelle en France a également été adoptée, garantissant un effort fiscal plus juste.

  • Mesures pour les ménages 

Concernant les ménages, les députés ont également voté l’indexation du barème de l’impôt sur le revenu sur l’inflation, mesure de justice fiscale soutenue par le groupe EPR pour ne pas voir l’impôt augmenter pour les plus petites tranches. Elle protège le pouvoir d’achat des ménages et renforce la crédibilité du budget.

  • Mesures concernant les questions plus locales pour lesquelles vous m’avez interpellée

Pour ce qui est du financement des Chambres de Commerce et d’Industrie (CCI) et des Chambres des Métiers et de l’Artisanat (CMA), j’ai porté avec mes collègues des amendements essentiels afin de maintenir les ressources qui leur sont affectées. Ces structures sont indispensables pour accompagner les entreprises et soutenir l’économie de nos territoires.

Concernant les structures d’insertion, comme les Missions Locales et les dispositifs d’Insertion par l’Activité Économique (IAE), j’ai également défendu avec mes collègues le maintien des crédits indispensables à leur fonctionnement. Ces dispositifs font un travail vital d’accompagnement des personnes éloignées de l’emploi et fragilisées socialement. Leur action au plus près des territoires, notamment en zones rurales ou quartiers prioritaires, est indispensable pour favoriser une insertion professionnelle durable.

Sur la contribution à l’entretien et à l’éducation des enfants (CEE), un amendement a modifié son régime fiscal en défiscalisant la personne qui reçoit la contribution et en imposant celle qui la verse. Cette réforme soulève cependant des questions importantes d’équité entre parents, ainsi que sur la prévisibilité fiscale. Je reste attentive aux impacts de cette mesure et souhaite un suivi précis pour en évaluer les effets.Crédits d’impôts recherche, nous avons défendu le CIR pour aller contre les amendements, qui visaient à réduire la portée des amendements. 

Par ailleurs, j’ai vigoureusement défendu le Crédit d’Impôt Recherche (CIR) contre les amendements visant à en réduire la portée. Ce dispositif est essentiel pour soutenir l’innovation et la compétitivité des entreprises françaises sur le plan technologique et scientifique. Maintenir le CIR est, selon moi, une priorité pour préserver notre dynamisme économique.

Ainsi, ce projet de loi de finances n’est pas pour moi un renoncement, mais au contraire une démonstration de responsabilité politique. J’ai voulu porter la volonté d’un compromis pragmatique au sein de l’Assemblée nationale. Je reste convaincue que la poursuite du dialogue et de la négociation est essentielle pour que la version finale du budget concilie justice sociale, transition écologique et compétitivité économique, en particulier à travers un compromis avec le Parti socialiste.

Le rejet du texte en première lecture par l’Assemblée nationale montre bien que le projet initial du gouvernement devra encore être ajusté lors de son examen prochain au Sénat, puis lors de la seconde lecture à l’Assemblée nationale

Modification de l’arrêté du 4 octobre 2010 : une avancée pour la filière cognac

La filière cognac traverse une période de crise. Dans ce contexte, les contraintes réglementaires imposées aux installations de stockage représentaient, ces dernières années, une source d’inquiétude importante pour les acteurs de la filière. L’arrêté ministériel du 4 octobre 2010, qui régissait les prescriptions techniques applicables aux chais, avait en effet été profondément durci en 2022 suite à l’incendie de l’usine Lubrizol, rendant la majorité du parc existant non conforme.

Avant cette modification, les arrêtés préfectoraux de 2016 et 2017 permettaient d’adapter les obligations nationales aux réalités locales. Ils prévoyaient notamment :

  • une mise en rétention limitée à 50 % du volume stocké
  • une étanchéité exigée uniquement sur 50 % du volume

Mais en 2022, la révision de l’article 26 bis a imposé des prescriptions beaucoup plus lourdes :

  • rétention déportée et étanche de la totalité du volume stocké 
  • procédure d’extinction en sortie, pour éviter la propagation de liquides enflammés 
  • rétention étanche obligatoire sur 100 % du volume

Près de 90 % des chais situés en Charente et en Charente-Maritime se sont alors retrouvés en situation de non-conformité.

Les conséquences sur le territoire étaient considérables :

  • surfaces artificialisées multipliées par trois pour intégrer noues et bassins de rétention 
  • difficulté, voire impossibilité, de trouver du foncier disponible 
  • suppression des sols en terre battue 
  • explosion des coûts, révision générale des devis, retards de chantiers 
  • pressions accrues alors que le niveau de production nécessitait un stockage supplémentaire

Une mobilisation constante pour une solution équilibrée

Alertée, nous avons mené avec la filière un travail collectif, et j’ai relayé auprès du Gouvernement et des ministères concernés les inquiétudes. Les échanges nourris avec les acteurs du territoire et la préfecture de la Charente ont permis de démontrer qu’un ajustement du cadre réglementaire était indispensable pour concilier sécurité des installations et soutenabilité économique.

Une modification de l’arrêté enfin obtenue

Le Gouvernement vient d’acter une modification de l’arrêté de 2010. Cette évolution ouvre désormais la possibilité pour les préfets d’autoriser des aménagements adaptés, après avis des services départementaux d’incendie et de secours.

Plusieurs avancées majeures répondent directement aux demandes formulées :

  • Création d’un article 26 ter, apportant une définition précisée et clarifiée du chai.
  • Limitation du champ d’application de l’article 26 bis aux seules parties nouvelles, permettant de ne pas imposer rétroactivement des contraintes techniques inatteignables pour les installations existantes.
  • Possibilité d’apprécier localement les prescriptions les plus complexes afin d’adapter les exigences aux réalités du terrain.

Un signal fort 

Cette révision constitue une avancée significative pour l’ensemble du bassin cognaçais. Elle traduit une prise en compte réelle des besoins d’un territoire où la filière cognac représente un pilier économique, social et culturel.

Je me félicite que les préoccupations de la filière aient été entendues et que ce travail collectif, mené avec constance et responsabilité, ait permis d’aboutir à une solution équilibrée.

Première partie du budget 2026 : ma position de vote

Dans la nuit du 21 au 22 novembre 2025, je me suis abstenue avec une majorité de mon groupe EPR – et du groupe MoDem – en première lecture sur la partie « recettes » du budget.

Un peu avant le vote, nous nous nous sommes concertés avec les collègues de mon groupe en salle Colbert. Nos échanges, nous ont permis d’examiner l’ensemble des arguments avant de prendre notre décision.

Alors que nombre de nos concitoyens peinent à comprendre les positions et les résultats des scrutins depuis plusieurs semaines, nous avons refusé d’associer nos voix à celles qui cherchent la déstabilisation, voire le chaos.

Car personne n’a de majorité. 

Depuis un mois et demi, nous avons suivi la voix de compromis proposée par le Premier Ministre, qui a annoncé ne pas utiliser de « 49.3 » et laisser le Parlement souverain sur le budget. 

D’ailleurs dans leurs explications de vote, la plupart des groupes politiques a souligné la qualité des débats, nourris et argumentés de part et d’autre.

Nous avons voulu montrer par notre vote que nous tendions toujours la main pour qu’à la fin, la France ait un budget, quand bien même tout ne nous convenait pas, notamment sur le poids des taxes et impôts que ce texte comportait. 

Car en effet nous avons analysé que certaines dispositions votées, représentant près de 40 milliards d’euros, seraient inapplicables ou inconstitutionnelles et auraient des conséquences dramatiques pour nos entreprises et nos emplois :

1. Mesures catastrophiques pour l’économie et l’emploi

  • Taxe sur les entreprises françaises multinationales : 26 Md€
  • Taxe sur les surdividendes : 4 Md€
  • Triplement du taux de la taxe sur les rachats d’actions : 0,6 Md€
  • Élargissement de l’impôt minimum mondial (Pilier 2 de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques)
  • Suppression de la réduction d’Impôt sur le Revenu pour investissement dans les Petites et Moyennes Entreprises, dispositif Madelin : 0,1 Md€ – IR-PME : réduction d’Impôt sur le Revenu pour investissement dans les Petites et Moyennes Entreprises, dispositif Madelin

Soit plus de 30 Md€ de mesures votées par le RN avec le soutien de LFI, destinées à écraser nos entreprises, petites et grandes, et donc à menacer nos emplois.

2. Mesures lourdes mais corrigibles en seconde lecture

D’autres dispositions, bien que problématiques, peuvent encore être amendées :

  • Taxation du patrimoine en assurance-vie : 1,5 Md€
  • Augmentation de la taxe sur les transactions financières
  • Élargissement significatif de l’exit tax
  • Modulation de la base de Contribution au Développement du Logement Social, dispositif Barnier : 0,5 Md€

3. Mesures issues de compromis politiques

Certaines mesures défavorables résultent de compromis, notamment avec le PS, et pourraient devoir être conservées pour finaliser le budget :

  • Surtaxe de l’Impôt sur les Sociétés : 6 Md€
  • Reconduction CDHR Barnier : 1,5 Md€
  • Plafonnement du crédit d’impôt service à la personne (CISAP) : 0,1 Md€
  • Taxe holding recentrée : 0,1 Md€

4. Les succès de notre groupe

Malgré ces difficultés, notre groupe a marqué ce budget de son empreinte et obtenu plusieurs victoires majeures :

  • Repoussé la taxe Zucman et toute taxation des biens professionnels
  • Repoussé la hausse de l’IR sur ceux qui travaillent
  • Recentré la taxe holding pour éviter tout impact négatif
  • Préservé le Crédit d’Impôt Recherche et même élargi à l’IA
  • Préservé le pacte Dutreil – dispositif de transmission d’entreprise à avantage fiscal
  • Préservé le dispositif JEI (Jeunes Entreprises Innovantes)
  • Repoussé les hausses de charges sur le travail, les apprentis, les jeunes entreprises innovantes et les compléments de salaires (PLFSS)

Toutes ces victoires n’auraient pas été possibles sans notre mobilisation et notre action déterminée.

Enfin, un vote « contre » empêchait de débattre de la partie « dépenses », qui ne sera donc pas analysée. Tous ceux qui m’ont sollicitée sur ce sujet savent de quoi il est question.

Nous restons donc dans le compromis pour la seconde lecture et le vote final. Pour voter un budget pour la France.

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