27 mai 1943 – Jean Moulin crée le Conseil de la Résistance, devenu Conseil National de la Résistance
Le CNR est la plus haute institution de la France clandestine, créée en mai 1943 par Jean Moulin, selon les instructions du général de Gaulle, instituant un organisme représentatif de toutes les tendances politiques de la Résistance.
Composé de seize membres (huit représentants des mouvements de résistance, six des partis politiques et deux des syndicats), il se réunit pour la première fois le 27 mai 1943, au 48, rue du Four, à Paris, sous la présidence de Jean Moulin et permet au général de Gaulle, arrivant à Alger, de se réclamer de la Résistance intérieure unie et d’affirmer sa légitimité vis-à-vis du général Henri Giraud et des Alliés.
Après l’arrestation de Jean Moulin à Caluire (21 juin 1943), le CNR se donne un nouveau président, Georges Bidault.
A travers les commissions héritées des divers mouvements, le CNR a préparé la mise en place des comités de libération, les mesures concernant la presse et surtout élaboré le « programme d’action de la Résistance » (mars 1944), véritable charte des mesures politiques, économiques et sociales à prendre à la Libération, et qui sont à l’origine des grandes réformes de l’après-guerre (nationalisations, Sécurité sociale, par exemple).
En circonscription, de belles commémorations !
A Châteauneuf-sur-Charente, Madame Gros-Duruisseau, survivante du camp de Ravensbrück âgée de 98 ans témoigne non seulement du quotidien de la Résistance en Charente, mais également du calvaire de la Déportation, durant lequel Marcelle Nadaud, héroïne castelnovienne et institutrice pendant les années de guerre, périra.
Avec le nom de Marcelle Nadaud inscrit au fronton de son école communale, Châteauneuf sur Charente fait vivre auprès des enfants comme des parents d’élèves la mémoire du courage, de la liberté et de la fidélité à un idéal.
A Barbezieux, au cœur du collège, le principal et les autorités représentant les anciens combattants ont eux aussi commémoré l’unification des réseaux de résistance. Il est crucial que nos jeunes générations s’imprègnent de ces valeurs de courage, de résilience, et d’espoir en des lendemains de liberté. En soulignant l’exemplarité des héros ordinaires de la résistance, c’est une certaine idée de la société et de la France qui perdurent.
A Angoulême, au jour anniversaire de cette création par le Préfet d’Eure-et-Loir qu’était Jean Moulin, la Préfète de Charente préside la cérémonie départementale, marquant ainsi que si un Etat félon abdiquait sa souveraineté pour une idéologie abjecte, les grands serviteurs de l’Etat demeuraient fidèles à une haute idée de la République, et parfois étaient prêts à mourir pour elle.
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