Archive dans 15 septembre 2025

Réseaux sociaux : protéger nos enfants, une urgence nationale

La commission d’enquête sur TikTok, présidée par ma collègue Laure Miller a rendu son rapport ces derniers jours. Après des mois d’auditions et une consultation record : 31 000 réponses, dont 19 000 lycéens, les conclusions sont claires : il est temps d’agir.

Le constat est alarmant :
-70 % des mineurs passent plus de 3h/jour sur les réseaux sociaux.
-TikTok est utilisé par 72 % des 16-18 ans et 64 % des 12-15 ans.
-Les algorithmes poussent des contenus anxiogènes, captant l’attention et provoquant dépendance, isolement et troubles du sommeil.
-La modération est inefficace, facilement contournée.

Nos enfants en sont les premières victimes.

Il faut agir par des mesures fortes pour protéger, encadrer et prévenir.

1. Au niveau européen

    – Interdiction des réseaux sociaux, hors messageries, aux moins de 15 ans
    – Paramètres adaptés à l’âge des mineurs : empêcher leur désactivation
    – Modération : définir des standards minimaux en matière de contenu et de durée des formations et conditions de travail des modérateurs
    – Réflexion sur le statut d’éditeur des plateformes
    – Digital Fairness Act : obliger les plateformes à proposer des paramètres spécifiques de personnalisation ; imposer la diversification des contenus recommandés ; imposer une part obligatoire d’aléatoire dans les algorithmes de recommandation
    – Obligation de pluralisme algorithmique

    2. En France

    – Interdiction des réseaux sociaux, hors messageries, aux moins de 15 ans
    – Établir, pour les 15-18 ans, un couvre feu numérique de 22h à 8h pour les réseaux sociaux
    – Pérenniser et généraliser le dispositif « portable en pause » dans les établissements scolaires
    – Décroissance digitale au sein de l’Education nationale : évaluer l’apport des outils numériques
    – Mettre en oeuvre les recommandations de la commission « enfants et écrans » dans nos
    administrations
    – Sensibiliser les parents : message dans le carnet de santé ; prévention via la PMI ; message de prévention sur les emballages des téléphones
    – Orienter les parents : procédure de labellisation des applications et systèmes de contrôle parental ; label pour les téléphones sans accès à internet

    3. A long terme

    – Former les personnels éducatifs et du secteur médical et médico-social
    – Développer les réponses aux problèmes de santé mentale : renforcer les moyens de repérage ; communication
    – Travail de vigilance : évaluer les conséquences psychologiques des réseaux sociaux sur les mineurs ; évaluer la nécessité d’interdire les réseaux sociaux avant 18 ans ; créer un délit de négligence numérique pour les parents après trois ans de campagne d’information massive
    – Proposer un monde déconnecté : accompagner les collectivités, financer, soutenir et développer les initiatives « sans écran »

    Ces recommandations font écho aux propositions de Gabriel Attal, formulées avec le pédopsychiatre Marcel Rufo, dans une tribune publiée dans Le Figaro « Déclarer l’état d’urgence contre les écrans » :
    – Dépister systématiquement l’addiction aux écrans aux âges clés : 6ème et 2nde
    – Interdire l’accès aux réseaux sociaux pour les moins de 15 ans
    – Instaurer un couvre-feu numérique pour les 15-18 ans (22h-8h)
    – Passer les réseaux sociaux en noir et blanc après 30 minutes d’usage pour les mineurs
    – Limiter le temps d’accès à 1h/jour pour les 15-18 ans
    – Créer un « addict-score » public pour évaluer l’impact addictif des plateformes
    – Taxer les revenus des plateformes (2%) pour financer la recherche en santé mentale
    – Possibilité d’interdire l’accès en France aux plateformes récalcitrantes

    Des cérémonies pour la mémoire de la Libération de la France en Charente

    En juin 1944, après quatre années d’occupation allemande, les maquisards intensifient leurs opérations afin d’empêcher les troupes d’occupation de remonter vers le front du débarquement. Deux grands axes deviennent alors des cibles prioritaires : la ligne de chemin de fer Bordeaux–Paris et la route nationale 10, systématiquement frappées par des sabotages, des mitraillages et des bombardements.

    À la mi-août, les forces allemandes sont menacées d’encerclement à la fois par la percée américaine en Normandie et par le débarquement franco-américain en Provence, elles reçoivent l’ordre de se replier le 19 août. La libération de Limoges par les FFI du colonel Guingouin, le 21 août, ferme la route nationale 20, coupant l’une des principales voies de repli vers le nord. Il ne reste alors plus aux troupes allemandes qu’une seule issue : la route nationale 10, qui traverse la Charente. La dernière grande colonne de la Wehrmacht à s’y engager, forte d’environ 20 000 hommes, est placée sous le commandement du général Elster.

    Face à cette menace, les maquis charentais – Bir Hacheim, Foch, SSS et les Francs-Tireurs-Partisans Bernard – et leurs alliés de Dordogne – la brigade RAC, les FTP Soleil et Ricco se coordonnent et permettent de rassembler plus de 5 000 combattants.

    C’est dans ce contexte que se déroule la libération d’Angoulême. Le 31 août 1944, après le départ précipité des troupes allemandes et sous la pression des FFI, la ville est libérée. Dans les jours qui suivent, l’ensemble du département passe sous le contrôle de la Résistance.

    Source : https://fusilles-40-44.maitron.fr/angouleme-charente-combats-de-la-liberation-18-aout-1er-septembre-1944/

    À Fouquebrune, la cérémonie s’est tenue au monument commémoratif érigé au lieu-dit l’Etang-Gènevreau, en souvenir des trois civils et des deux résistants, qui ont tragiquement perdu la vie le 24 août 1944.
    Les résistants de la RAC s’étaient opposés à un détachement allemand qui se retrancha dans la maison de Raymond et Roger Ferrand, qu’ils tuèrent lorsque ces derniers essayèrent de fuir, ainsi qu’un autre civil, Jean Gaillard. Le combat se poursuivit la nuit, Jean Julien et Georges Fermigier, perdirent la vie après avoir tenu tête aux Allemands.
    Chaque année, une cérémonie se déroule en alternance à Fouquebrune, Mouthiers-sur-Boëme, et Torsac.

    La commémoration à la mémoire des combattants du maquis d’Armelle, s’est déroulée aux monuments aux morts de Douvesse (Bouteville), Saint-Même-les-Carrières et Lartige (Jarnac).
    Le 29 août 1944, la capture de 2 soldats allemands par les FFI du maquis d’Armelle provoqua l’arrivée d’un détachement de la Wehrmacht. Les maquisards perdirent 3 hommes tués au combat, Roger Boutin, Georges Buisson et Pierre Hays, ainsi que 2 hommes torturés et abattus le lendemain à Lartige, Robert Pauillac et André Nivel.

    À Cognac, un hommage fut rendu aux Maquisards avec un temps devant leur plaque commémorative, avant que la cérémonie ne se poursuive au Monument aux Morts.
    Alors que l’unité allemande se repliait vers le nord, d’autres formations traversaient Cognac. Parmi elles, la 158ᵉ division de sécurité, chargée de sécuriser la retraite de la colonne Ester. Deux maquisards, Juan Lozano et Pierre Weyland, furent tués par les forces allemandes le 28 ou le 30 août 1944.


    Des temps essentiels pour la mémoire et l’histoire, qui ont marqué notre territoire, en présence des élus, des autorités militaires, des anciens combattants, des porte-drapeaux, des représentants associatifs et des habitants. Ces cérémonies rendent hommage aux femmes et aux hommes, résistants ou militaires, qui ont donné leur vie pour la libération de la Charente et de la France, et contribuent à préserver le souvenir de ceux qui, au péril de leur vie, ont combattu pour la liberté.

    Rentrée scolaire 2025 – 2026 : l’Ecole notre avenir


    Mercredi 27 août, Elisabeth Borne, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a présenté lors d’une conférence de rentrée, les trois grands principes de l’année scolaire 2025 – 2026.

    Une école exigeante pour la réussite de tous les élèves

    Mieux former les professeurs pour mieux faire réussir les élèves
    – Concours de l’enseignement des premier et second degrés accessibles dès la 3année de licence ;
    – Nouvelle licence préparant au professorat des écoles ;
    – Formation statutaire de 2 ans de niveau master rémunérée ;
    – Maintien du nombre de postes d’enseignants en 2025-2026.

    Mieux former les personnels pour mieux accompagner les élèves
    – Nouveau schéma directeur de la politique de formation continue des personnels de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports pour 2025-2029 ;
    – Nouvelles modalités 2026-2030 des Plans mathématiques et français de formation des enseignants du premier degré.

    Renforcer les savoirs fondamentaux dès la maternelle
    – Nouveaux programmes en français et en mathématiques de la maternelle à la 6;
    – Epreuve anticipée de mathématiques en 1re pour le baccalauréat général et technologique ;

    Déployer de nouveaux programmes
    – Education à la vie affective et relationnelle, et à la sexualité ;
    – Enseignement moral et civique en CE1, CM2, 4e, 1re et en 2e année de CAP ;
    – Langues vivantes étrangères en 6e et en 2de ;

    Assurer les conditions de la réussite de tous les élèves de la 6e au lycée
    – Ajustement des groupes de besoins en français et en mathématiques pour les élèves de 6e et de 5e.
    – Nouvelles évaluations nationales en français et en mathématiques en 5;
    – Mise en place d’une stratégie de réussite en classe de 4e et de 3;
    – Poursuite de l’expérimentation de la classe prépa-2de et le lancement des parcours renforcés en 2de.

    Faire du lycée professionnel un choix d’avenir pour les jeunes et un partenaire clé pour les entreprises
    Poursuite de la réforme du lycée professionnelengagée depuis 2023.

    Une École protectrice pour toute la communauté éducative

    Garantir un cadre d’apprentissage propice à la réussite des élèves
    – Mesures fortes contre toutes les formes de violence à l’école ;
    – Convocation d’un conseil de discipline est désormais obligatoire et systématique pour tout élève porteur d’une arme. Un signalement au procureur est également effectué.

    Apaiser le climat scolaire
    – Nouvelle stratégie « Tous unis contre les violences » pour renforcer la protection des élèves et des personnels ;
    – Mesures qui soutiennent la généralisation des séances d’empathie et l’apprentissage des compétences psychosociales ;
    – Equipes de vie scolaire renforcées : déploiement de 150 postes de conseiller principal d’éducation et de 600 postes d’assistant d’éducation.

    Lutter contre le harcèlement à l’école
    – Politique de lutte contre le harcèlement à l’école : le plan interministériel annoncé en septembre 2023 ;
    – Plateforme numérique permettant d’accompagner le plan de prévention de chaque établissement.

    Promouvoir un usage raisonné du numérique à l’école
    – Dispositif « Portable en pause » généralisé au collège : mise à l’écart des téléphones portables des élèves ;
    – Chaque lycée engagera une réflexion pour intégrer le numérique dans son projet d’établissement.

    Inscrire la santé au cœur de l’école
    – Collaboration avec les acteurs en santé renforcée localement et procédures administratives simplifiées.
    – Santé mentale inscrite comme une priorité de l’éducation nationale : mise en place d’un protocole dédié.

    Réaffirmer la politique de ressources humaines
    – Nouveau régime de protection sociale complémentaire au printemps 2026 ;
    – Nouveau plan national d’action pour l’égalité professionnelle femmes-hommes ;
    – Accompagnement des personnels plus individualisé : déploiement de feuilles de route RH académiques ;
    – Poursuite du déploiement des mesures en faveur de l’encadrement.

    Une École émancipatrice pour assurer l’avenir de chaque élève

    Garantir l’accès à l’école pour tous
    – 500 pôles d’appui à la scolarité maillent désormais le territoire ;
    – Accompagnement humain amélioré et meilleure accompagnement médicosociale ;
    – 477 000 livrets de parcours inclusifs déjà ouverts ;
    – 70 nouveaux dispositifs pour les troubles du neurodéveloppement et 25 personnes ressources TND supplémentaires déployés ;

    Permettre aux élèves de choisir librement leur avenir
    – Plan pluriannuel d’éducation à l’orientation dans chaque établissement : dès la 5e, quatre demi-journées pour devenir acteur de son parcours et découvrir des métiers et des formations ;
    – Formation de tous les professeurs principaux à l’accompagnement à l’orientation ;
    – Alliance renouvelée de l’État avec les Régions pour mieux valoriser les métiers de demain.

    Renforcer l’égalité filles-garçons à l’école
    – Un plan Filles et maths ambitieux :
    30 000 filles qui gardent la spécialité mathématiques en terminale d’ici 2030 ;
    Création de classes à horaires aménagés en mathématiques et en sciences au collège ;
    Sensibilisation et formation des personnes à la prévention des stéréotypes de genre ;
    Systématisation des rencontres avec des rôles modèles féminins à partir de la 3e.
    – Une quatrième campagne de labellisation Égalité filles-garçons dans le second degré.

    Consolider l’égalité des chances dans tous les territoires
    – Mesures pour assurer la réussite des jeunes dans les territoires ruraux :
    203 territoires éducatifs ruraux en 2025, 300 en 2027 ;
    Amélioration du taux d’occupation des internats d’excellence.
    – Mobilisation renouvelée en zone urbaine :
    250 cités éducatives en 2025, 280 en 2026 ;
    50 toutes petites sections supplémentaires en quartiers prioritaires de la politique de la ville en 2025, 100 en 2026.

    Transmettre les valeurs de la République pour former des citoyens
    – Célébration des 120 ans de la loi de 1905 de séparation des Églises et de l’État ;
    – Actions de prévention des atteintes aux valeurs de la République et à la laïcité ;
    – Lutte contre le racisme et l’antisémitisme renforcée.

    Promouvoir la pratique du sport à l’école
    – Nouveaux tests d’aptitude physique en 6;
    – Lancement du label Génération 2030 ;
    – Ouverture des infrastructures sportives des établissements scolaires aux clubs sportifs.

    Conforter l’engagement de l’École pour la transition écologique
    – Renforcer la formation des élèves et des personnels ;
    – Encourager la réalisation d’actions éducatives concrètes ;
    – Déployer la labellisation E3D ;
    – Mettre en lumière les enjeux maritimes à l’occasion des 400 ans de la Marine nationale.

    Pour en savoir plus, retrouvez le dossier de présentation ici : https://www.education.gouv.fr/annee-scolaire-2025-2026-dossier-de-presentation-451047

    Source : https://www.education.gouv.fr/rentree-scolaire-2025-2026-l-ecole-notre-avenir-451031

    Pourquoi j’ai voté en faveur de la proposition de loi « Duplomb » pour nos agriculteurs

    Le mardi 8 juillet, l’Assemblée nationale a adopté la proposition de loi « visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur », dite « PPL Duplomb ». J’ai voté en faveur de ce texte car il apporte des réponses concrètes et attendues aux difficultés que rencontrent nos agriculteurs depuis des années.

    Un signal clair envoyé au monde agricole

    Depuis le début de l’année 2024, la colère de nos agriculteurs s’est exprimée avec force. Elle est le reflet d’une réalité bien connue : celle d’un métier essentiel mais étouffé par un empilement de normes, de contrôles, et d’injonctions souvent contradictoires. Face à cette crise, notre majorité a su répondre par des actes, et non seulement par des discours.

    Cette proposition de loi vient compléter une série de mesures déjà engagées :
    – création d’un fonds d’indemnisation des victimes de produits pesticides (PLFSS 2020)
    – loi relative aux conditions de mise sur le marché de certains produits phytopharmaceutiques en cas de danger sanitaire pour les betteraves sucrières (2020) : préserver la filière de la betterave française en dérogeant pour une durée limitée à l’interdiction de l’utilisation des produits néonicotinoïdes les décisions d’urgence prises par le gouvernement dès le 1er semestre 2024,
    – l’adoption de la Loi d’Orientation Agricole (LOA) en février 2025,
    – les soutiens budgétaires renforcés dans la dernière loi de finances,
    – ou encore les textes votés sur les chambres d’agriculture ou l’usage des drones pour réduire la pénibilité du travail.

    Un texte profondément retravaillé

    Initialement présenté par le Sénat, le texte a été profondément modifié à l’Assemblée nationale, en commission comme en séance. Nous avons pris nos responsabilités pour en corriger les dérives inacceptables, notamment sur la protection de l’environnement et l’indépendance scientifique des agences sanitaires.

    Le texte final issu de la commission mixte paritaire respecte pleinement les lignes rouges que nous avions fixées :
    – il préserve l’indépendance de l’ANSES ;
    – il instaure de nouveaux mécanismes d’accompagnement pour les agriculteurs confrontés à des impasses techniques ;
    – il maintient un équilibre entre assouplissements réglementaires et exigences environnementales.

    Ce que prévoit concrètement la loi

    Soutien à une protection phytosanitaire raisonnée
    – maintien de la séparation entre vente et conseil pour les producteurs de produits phytosanitaires.
    – abrogation ciblée de cette séparation pour les distributeurs de produits à faible risque ou biologiques.
    – intégration d’un module de stratégie phytosanitaire dans la formation Certiphyto.

    Respect de l’indépendance scientifique
    – toutes les dispositions menaçant l’autonomie de l’ANSES ont été supprimées.
    – un nouveau comité des solutions est créé pour mieux anticiper les impasses techniques et proposer des alternatives viables.

    Réautorisation encadrée de l’acétamipride
    – dérogation possible uniquement en cas de menace grave, en l’absence d’alternative, avec suivi scientifique et encadrement strict.
    – cohérence avec la politique « pas d’interdiction sans solution », et fin d’une surtransposition française pénalisante.

    Simplification des procédures pour les élevages
    – fin de l’obligation systématique de réunions publiques pour certains projets agricoles.
    – alignement des seuils réglementaires sur ceux prévus par la directive européenne sur les émissions industrielles.

    Justice dans l’évaluation des pertes agricoles
    – mise en place d’un droit de recours contre les évaluations fondées uniquement sur des images satellites.
    – croisement des données avec des constats de terrain pour objectiver les évaluations.

    Reconnaissance des retenues d’eau agricoles comme d’intérêt général
    – aucune dérogation sur les zones humides.
    – les retenues agricoles sont reconnues comme d’intérêt général lorsqu’elles sont concertées et inscrites dans une démarche de sobriété hydrique.

    Police environnementale mieux encadrée
    – le préfet valide désormais la programmation annuelle des contrôles.
    – meilleure coordination entre les services de l’État et les inspecteurs de l’OFB.
    – autorisation du port de caméras pour apaiser les tensions sur le terrain.


    Contrairement à certaines critiques, ce texte ne sacrifie pas l’environnement. Il ne s’agit pas d’opposer écologie et agriculture, mais bien de sortir de l’idéologie pour répondre aux réalités de terrain. Nos agriculteurs ont besoin d’un cadre clair, stable et soutenable. Ce texte leur apporte des outils concrets pour continuer à produire, innover, et transmettre.

    C’est pour toutes ces raisons que j’ai soutenu cette proposition de loi. Elle marque une étape supplémentaire pour une agriculture forte, respectée et compatible avec nos engagements environnementaux.


    Retrouvez les prises de parole lors des débats en hémicycle de nos responsables de groupe Jean-Luc Fugit et Anne-Sophie Ronceret :

    Rapport d’évaluation sur le programme « Action Cœur de Ville » (ACV)

    Le 25 juin dernier, après six mois de travail, j’ai présenté avec mon collègue Julien Gokel un rapport d’évaluation sur le programme Action Cœur de Ville, un programme lancé en 2018 pour revitaliser les centres-villes des villes moyennes.

    Un programme ambitieux et partenarial
     
    ACV concerne aujourd’hui 243 communes
    – Porté par les maires, appuyés par un chef de projet local, avec le soutien des intercommunalités, de l’ANCT, des régions et départements.
    – Un modèle décentralisé et co-construit, fondé sur des projets locaux.
     
    Des moyens financiers significatifs mais inégaux
    – 11,5 milliards d’euros mobilisés depuis 2018, dont 1,5 milliard de l’État.
    – Les collectivités locales portent 50 % des coûts, mais manquent de visibilité pluriannuelle.
    – Des inégalités territoriales subsistent : les communes les mieux dotées en ingénierie captent plus de ressources.
     
    Des résultats contrastés selon les volets du programme
     
    Habitat
    Succès notable : rénovation de l’habitat ancien, 28 000 logements financés par Action Logement mais en tout 280 000 logements rénovés.
    Mais complexité des procédures (DUP) et dispositifs fiscaux peu utilisés (Denormandie).
    – Proposition : simplifier les outils et renforcer l’incitation fiscale.
     
    Commerce
    Impact limité : vacance commerciale élevée (13,4 % en 2023).
    Succès du poste de manager de commerce, mais manque de moyens et de formation.
    – Proposition : pérenniser et professionnaliser ce poste.
    Faible mobilisation des outils fiscaux et baux commerciaux rigides.
    – Proposition : réformer les baux et renforcer la régulation locale des loyers.
     
    Mobilités, patrimoine, services publics
    Des avancées locales, mais des projets encore trop sectoriels.
    – Proposition : mieux articuler les volets commerce, mobilité et aménagement.
     
    Des enjeux de gouvernance à clarifier
    La gouvernance reste trop centrée sur les maires des villes-centres, générant des tensions avec les intercommunalités.
    La coopération territoriale doit être renforcée, en particulier dans les PLUi et la planification foncière.
    – Proposition : favoriser une approche à l’échelle du bassin de vie et de l’intercommunalité.

    Un programme apprécié mais perfectible
    – Les élus saluent un programme souple et accélérateur de projets.
    – Les habitants perçoivent une amélioration du cadre de vie.
    – Toutefois, l’impact économique global reste difficile à mesurer, et les effets dépendent fortement du portage local.
      
    Perspectives et propositions clés
     
    – Proroger le programme au-delà de 2026 pour consolider les acquis.
    – Renforcer l’ingénierie territoriale et les moyens humains locaux.
    – Simplifier les procédures, mieux coordonner les services de l’État, et évaluer plus finement les impacts.

    Pour consulter la synthèse du rapport, cliquez ici.
    Pour consulter le rapport dans son intégralité, cliquez ici.

    Retrouvez l’article du média Localtis consacré au rapport ici.

    Retour en vidéo sur la présentation du rapport ou cliquant ici.

    Loi de simplification économique : amendements adoptés pour valoriser l’œnotourisme et soutenir les filières viticoles

    Dans le cadre du projet de loi de simplification économique, nos amendements en faveur de l’œnotourisme ont été votés !

    Avec 12 millions d’œnotouristes attendus en 2024 (dont près de 50 % d’étrangers), ce secteur est une vraie force d’attractivité pour nos régions viticoles, qui doivent relever de nouveaux défis économiques et d’évolution des marchés.

    Ces mesures soutiennent toutes les formes d’œnotourisme, en tenant compte des spécificités locales : vente directe, coopératives, négociants… mais aussi les nouveaux usages autour des festivals, guinguettes et événements éphémères qui font vivre nos territoires autrement.

    Un engagement pour ne laisser aucun acteur ni aucune région de côté.

    Retrouvez mon intervention en vidéo :

    La Caravane des ruralités en Charente

    Identifier, valoriser et diffuser les initiatives inspirantes dans les ruralités pour mettre en débat les enjeux prospectifs des territoires.

    La Caravane des ruralités est un dispositif lancé en octobre 2023, qui vise à identifier, diffuser et apprendre des initiatives rurales, piloté par le Groupement d’Intérêt Public Europe des Projets Architecturaux et Urbains (GIP EPAU).
    Une équipe composée de chercheurs, d’experts et de designers sillonne les territoires ruraux pour mettre en valeur les projets inspirants. La Caravane des ruralités permet de croiser l’expérience locale et le savoir scientifique pour recueillir, chemin faisant, une matière utile à l’action publique.

    Pour sa 10ème étape, c’est en Charente que la Caravane des ruralités a fait escale les 22 et 23 mai 2025. Elle s’inscrit dans un cycle dédié au logement en ruralités, enjeu clé du développement des ruralités et du cadre de vie de leurs habitants.

    Première journée à Montmoreau et Saint-Romain

    Cette étape a démarré par un arrêt sur la commune de Montmoreau, avec la visite de la Maison Familiale Rurale et son internat à Puypéroux. L’occasion de rencontrer les élèves et de les questionner sur le logement en tant qu’apprentis, élèves.

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    La visite s’est poursuivie à Montmoreau, par un échange autour des enjeux spécifiques au logement en ruralité, puis s’est terminée par un arrêt à Saint-Romain, avec la visite du Béguinage Duchateau, une initiative d’habitat inclusif pour personnes âgées autonomes, inspirée des béguinages flamands.

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    Deuxième journée à Jarnac, Aigre, Cellettes et Fouquebrune

    Cette deuxième journée a démarré par un arpentage à Jarnac, où nous avons visité les projets portés dans le cadre de cette petite ville de demain, avec la reconquête de l’offre de logements en centre-ville, le projet de résidence senior et le logement social sur le site de l’ancienne caserne des pompiers.

    Retour en vidéo ici.

    La tournée de la Caravane des ruralités s’est poursuivie à Aigre, petite ville de demain, avec la visite du projet d’habitat groupé pour personnes âgées.

    Ensuite, nous avons visité l’Oasis du Coq à l’Âme, au Domaine d’Echoisy à Cellettes. Un éco-hameau d’initiative citoyenne de transformation d’une ancienne seigneurie/usine à chaux, en un lieu de vie écologique et de partage.

    Retour en vidéo ici.

    Cette journée s’est terminée par une visite de Fouquebrune et des projets de lotissements et d’habitat au cœur de la commune.

    Retour en vidéo ici.

    Merci à la Caravane des ruralités pour ces deux jours passés en Charente à la découverte de ces initiatives en zone rurale.
    Je remercie Cécile Gallien, directrice de la Caravane, et l’ensemble de ses équipes, les services de l’État, le Gip Charente Solidarités, la Banque des territoires, Soliha Charente, la CAUE de la Charente, les élus, et surtout les porteurs de projets qui nous ont ouvert leurs portes.

    Pour plus d’informations sur la caravane des ruralités, cliquez ici.

    Retour en images sur l’escale en Charente de la Caravane des ruralités :