Un atelier-débat, pour quoi faire ?
Le vendredi 22 novembre 2019, j’ai organisé à Cognac un atelier-débat sur la réforme des retraites avec les acteurs du territoire : citoyens, professionnels, représentants syndicaux…
Ma collègue Catherine Fabre, députée de Gironde, est membre de la commission des affaires sociales, ambassadrice et responsable de la réforme des retraites auprès des parlementaires LREM. Elle m’a fait l’amitié d’animer cette soirée à mes côtés. Notre objectif commun était d’apporter des éclairages sur les sujets qu’il restait à trancher après les premières concertations menées l’an dernier dans toute la France, dont une à Angoulême en octobre 2018.
A mon sens, les inquiétudes qui s’expriment lors des débats – et au sein de la société en général – sont liées aux imperfections du système actuel. Cela justifie une réforme fondamentale qui affiche des règles claires et ce temps de concertation est nécessaire pour l’expliquer et en partager la philosophie.
La philosophie du système universel
Lors de ce débat, les participants nous ont fait part de leur exigence d’une réforme « sans perdants ». Cela rejoint la volonté du gouvernement de proposer un système universel qui ne laisse personne sur le côté.
Un régime par points et solidaire (en cas de chômage, de maladie ou d’invalidité…) permet non seulement de corriger certaines injustices, mais également d’équilibrer le système avec une unité de mesure assez fine pour évaluer l’évolution des différents paramètres.
Tout l’enjeu sera donc de mettre en œuvre le régime universel de façon pro-active et d’accompagner la transition là où les écarts entre régime actuel et régime universel sont importants. Avec à l’esprit l’idée que les catégories les plus précaires comme les femmes ou les jeunes, qui sont les plus défavorisées parle système actuel, sont aussi celles qui ne sont pas représentées par des syndicats et donc les moins entendues lors de cette concertation.
Un atelier-débat, et après ?
A l’issue de ces échanges, nous gardons des problématiques importantes, à transmettre au Haut-Commissaire, Jean-Paul Delevoye :
- Il faut pour valoriser les contributions à la vie de la société (bénévoles, élus, parents au foyer, aidants familiaux…)
- Nous devons organiser la mobilité professionnelle des personnels pour éviter la pénibilité sur des carrières longues
- Nous devons créer des liens avec la formation pour permettre cette mobilité
- Nous devons apporter des réponses pour les statuts particuliers comme celui d’auto-entrepreneur
Nous avons pu conclure sur une note plutôt positive qui, je l’espère, rassurera le plus grand nombre : le système de retraite par points existe depuis plus de 50 ans, dans des régimes complémentaires. Le retour d’expérience des professionnels qui l’ont expérimenté avec succès apporte une base solide à la réflexion que nous menons.
Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire aux retraites délégué auprès de Mme Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé a pour mission d’organiser la concertation avec les principaux acteurs du champ des retraites et de coordonner, au niveau interministériel, les travaux de préparation de la réforme des retraites, de rédaction des projets législatifs et réglementaires et de suivi de leur mise en œuvre.
Pour connaître les principes du projet de réforme actuel et en concertation, c’est ici