Stop au harcèlement à l’école
La Première ministre a présenté en septembre dernier le plan interministériel de lutte contre le harcèlement à l’école et le cyberharcèlement. L’objectif est d’améliorer et de coordonner la réponse des services de l’État face à ce fléau.
Plusieurs mesures sont renforcées et certaines dispositions sont amplifiées à l’école, mais aussi dans les domaines du sport, du numérique, de la sécurité (police-gendarmerie), de la justice et de la santé.
Le plan interministériel est transversal : 100 % prévention, 100 % détection et 100 % solutions. C’est la feuille de route du Gouvernement pour lutter efficacement contre le harcèlement.
Les principales mesures du plan :
- Une formation pour tous les personnels en contacts avec les enfants (éducation, AESH, professionnels de la jeunesse mais également policiers, gendarmes et magistrats) ;
- Numéro unique pour le harcèlement : 3018 ;
- Changement d’établissement de l’élève harceleur ;
- Exclusion pour 6 mois à 1 an du réseau social sur lequel le harcèlement a eu lieu ;
- Mise en place d’un dispositif harmonisé de prise en charge des plaintes de victimes par l’Office des mineurs ;
- Désignation de coordinateurs harcèlement dans chaque établissement scolaire, via le programme pHARe ;
- Confiscation du téléphone portable de l’élève harceleur par un juge en cas de harcèlement répété ;
- Conditions d’accès facilitées à des séances chez le psychologue pour la victime, et augmentation du nombre de séances prises en charge par l’Assurance maladie.
Retrouvez ici l’ensemble des mesures et cliquez ici pour plus d’informations sur la politique de lutte contre le harcèlement à l’école.
Dans ce sens, 1000 missions de service civique dédiées à la lutte contre le harcèlement à l’école ont été créées.
Les volontaires ont pour mission de contribuer :
- À la construction d’actions et à l’organisation d’événements en lien avec la lutte contre le harcèlement (la journée nationale « Non au harcèlement », le Safer Internet Day ou encore le prix « Non au harcèlement ») ;
- À l’accompagnement des élèves ambassadeurs.
La mission de service civique sera exercée prioritairement dans les collèges situés dans des quartiers prioritaires de la politique de la ville et labellisés « cité éducative », mais aussi dans les écoles de secteur de ces collèges.
Choc des savoirs
Le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse a annoncé sa volonté de mettre en œuvre un « choc des savoirs » pour élever le niveau de l’école dans chacun des niveaux de la scolarité. Le ministre a présenté la semaine dernière la feuille de route, articulée autour de trois axes :
1 – Mieux soutenir les professeurs pour mener la bataille des savoirs
Dès la rentrée 2024 :
- Des programmes articulés autour d’objectifs annuel ;
- Des programmes de mathématiques aborderont plus tôt les fractions et les nombres décimaux en favorisant une approche concrète et imagée selon la « méthode de Singapour » ;
- Des manuels labellisés, obligatoires en mathématiques et en français dans le 1er degré ;
- Le financement de l’achat des manuels en mathématiques et lecture au CP et au CE1 afin que tous les élèves et leur professeur en soient dotés.
Dès la rentrée 2025 :
- Des programmes de langues plus précis pour un enrichissement linguistique, historique et culturel ;
- Un socle commun réorganisé autour de compétences disciplinaires, de compétences psychosociales et de repères de culture générale.
2 – Adapter l’organisation des enseignements aux besoins de chaque élève
Dès la rentrée 2024 :
- L’organisation des cours de mathématiques et de français en groupes de niveaux flexibles tout au long du collège, avec des effectifs réduits à une quinzaine d’élèves pour les groupes les plus fragiles ;
- La généralisation du « 8 h – 18 h » à tous les collèges de REP et REP+ avec de l’aide aux devoirs, de l’enseignement artistique et culturel et de l’éducation physique et sportive ;
- Le renforcement substantiel du volume horaire des enseignements généraux en terminale professionnelle ;
- L’enseignement des mathématiques et le français en 2de et en 1re professionnelles en groupes à effectifs réduits ;
- La généralisation à tous les élèves de 2de l’usage de l’intelligence artificielle pour personnaliser les exercices à la maison en mathématiques et en français ;
- La mise en place d’une expérimentation permettant un renforcement dans certaines disciplines pour les élèves en très grande difficulté en 6e et en 5e.
3 – Rehausser le niveau d’exigence et d’ambition pour tous les élèves
Dès le début d’année 2024 :
- Rendre le dernier mot aux professeurs pour la prescription de dispositifs de remédiation et le redoublement des élèves ;
- Supprimer les correctifs académiques des notes au brevet et au baccalauréat.
Dès la rentrée 2024 :
- À l’école élémentaire, la sortie d’une doctrine de passage quasi systématique en classe supérieure et promouvoir les dispositifs de remédiation avant redoublement ;
- Donner aux professeurs les résultats de leurs élèves aux évaluations nationales, mais aussi les résultats au niveau de l’établissement et de l’académie pour leur permettre de les situer.
Dès la rentrée 2025 :
- Le brevet deviendra obligatoire pour passer directement en 2de, les élèves qui n’auront pas le brevet seront scolarisés en « prépa-lycée » pendant un an ;
- Des mentions AB, B, TB, TB avec félicitations seront aussi décernées pour le CAP ;
- Refonte le contrôle continu pour le brevet : ce sont les notes qui compteront (pour 40 % de la note finale et 60 % pour les notes d’examens) et non plus les tranches de compétences.
Dès la session 2026 :
- Introduction d’une nouvelle épreuve anticipée de culture mathématique et scientifique au baccalauréat en fin de 1re générale et technologique.
Pour plus d’informations sur le « choc des savoirs », cliquez ici.