La France se situe dans la moyenne des pays de l’OCDE concernant le nombre de médecins par rapport à l’ensemble de la population. Même si 86,4% des Français vivent sur un territoire sans difficulté majeure d’accès aux soins, il existe des zones où l’offre est insuffisante par rapport à la demande. C’est encore le cas en Charente, lutter contre cette désertification est un combat d’ampleur.
#1JOUR1INFO : Renforcer notre système de santé et améliorer l’accès aux soins
Des disparités territoriales persistent : la densité d’offre de soins varie de 1 à 1,5 médecin pour 1 000 habitants entre les régions. C’est en investissant massivement que nous pourrons venir à bout de ces inégalités. En 2021, le budget de la Sécurité sociale s’élève à 564 milliards d’euros.
En 2020, 18,3 milliards d’euros de dépenses exceptionnelles ont été engagées par l’Assurance maladie pour répondre à la crise sanitaire (achat d’équipements de protection, prise en charge des tests, investissement dans les hôpitaux, heures supplémentaires des soignants). Pour cette année 2021,ce montant devrait s’élever à 14,8 milliards d’euros.
LE SEGUR DE LA SANTE
Engagement pris par le Gouvernement en juillet 2020, le Ségur de la santé prévoit un investissement inédit, massif et ambitieux de 19 milliards d’euros dans notre système de santé pour :
- La revalorisation salariale des soignants : +183€ nets/mois pour plus de 1,5 million de personnels des établissements de santé et EHPAD depuis fin 2020 (160€ pour le secteur privé à but lucratif) ainsi que d’autres soignants du secteur social et médico-social
- Le recrutement et la formation de soignants : 1 300 places supplémentaires en institut de formation en soins infirmiers (IFSI) et près de 3 600 places en institut de formation d’aide-soignant (IFAS) supplémentaires
- Des investissements du quotidien : 650 millions d’euros d’investissements débloqués début 2021 pour améliorer rapidement le fonctionnement des services hospitaliers et 125 millions d’euros pour le secteur médico-social
- Des lits à la demande : 2 686 lits supplémentaires ouverts dans 279 établissements publics de santé
- Le développement de la téléconsultation
- Des dispositifs renforcés pour lutter contre les inégalités de santé : 250 structures de prise en charge des publics précaires renforcées dans tous les territoires.
LE PLAN « MA SANTE 2022 »
Annoncée en début de mandat par le Président de la République, la stratégie Ma santé 2022 a pour objectif de réduire les inégalités d’accès aux soins et de favoriser les synergies entre professionnels de santé.
- Développement massif des maisons de santé : en juin 2021, on comptait déjà 1 889 maisons de santé en France ; leur nombre a plus que doublé depuis 2017.
- Le maillage du territoire via les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) est également en plein essor : en février 2021, on recensait 617 CPTS à des stades différents d’avancement.
- Mise en œuvre du « 100% santé » depuis le 1er janvier 2021 : une offre de lunettes, appareils auditifs et prothèses dentaires prise en charge à 100% pour améliorer le recours aux soins les plus onéreux.
SUR LE TERRAIN
Obtenir un nouveau médecin traitant ou un rendez-vous chez un spécialiste, voilà les difficultés auxquelles nous faisons tous face au quotidien. Cela traduit une situation dégradée de l’accès aux soins dans notre département. Je suis particulièrement mobilisée sur ces questions car je sais qu’il s’agit d’une des plus grandes préoccupations de nos concitoyens. La ruralité ne doit pas être laissée pour compte. C’est pour cela que nous avons voté la fin du numerus clausus qui limitait le nombre de professionnels de santé formés chaque année. Le chemin est long mais je reste déterminée et mobilisée pour améliorer l’offre de santé.
En Charente, je suis régulièrement interpellée par les usagers et les professionnels qui me font part de leurs difficultés. J’ai pu, par exemple, faire financer le nouveau plateau technique des soins de suites des Hôpitaux du Sud Charente dans le cadre de l’appel à projet pour la modernisation des structures de prise en charge des accidentés de la route. J’ai également organisé un dialogue et interpellé l’ARS sur les questions de prix de journée et d’évolution statutaire pour les salariés de l’APEC de Montmoreau.